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Parmi les archives de Christian Prigent

Christian Prigent

Plan d’ensemble de Grand-mère Quéquette

Depuis sa publication en 2003, Grand-mère Quéquette s’est bien installé dans le paysage littéraire. Remarqué lors de sa parution, le roman a fait l’objet de plusieurs adaptations théâtrales et suscite depuis quelques années l’intérêt des chercheurs. Les archives de Grand-mère Quéquette sont particulièrement riches : elles rassemblent non seulement des documents montrant diverses étapes de l’écriture, mais aussi des archives « brutes » (les documents exploités) et de nombreux documents relevant de la réception du livre (lettres, articles de presse).

Dans cet important dossier, on trouve notamment plusieurs plans d’ensemble du roman. Sur le plan daté du 8 mai 2002, ce qu’on voit d’abord, ce sont les traits énergiques qui ont rayé victorieusement le programme de travail. Sous ces ratures, on reconnaît la structure du roman reprenant la liturgie des Heures (« laudes », « prime », etc.). Le plan montre le « farcissement » de ce cadre temporel moins par des actions et des péripéties que par des motifs, images et souvenirs littéraires. Les plans de Christian Prigent ne définissent pas d’abord une armature narrative mais listent par chapitre les références littéraires et picturales à intégrer, ainsi que les textes déjà écrits à recycler. On lit par exemple qu’il faudra dans la section I « Carrache / Tintoret / Poussin », en IV : la « Peste d’Athènes », en VI : le site de « Cartravers (in Commencement) » et le « CRIME = Gadda, Rimbaud, Monet (trou rouge) ». Le plan dessine ainsi un parcours semé de motifs que l’écriture devra traverser, ou plutôt emporter dans son mouvement. Écrire Grand-mère Quéquette, c’est passer de cette liste des motifs au volume foisonnant que l’on connaît.

Voir la description du fonds Christian Prigent