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Gaëtan Picon
Actualité de la recherche

Gaëtan Picon et la recherche

Né à Bordeaux en 1915, agrégé de philosophie en 1938, Gaëtan Picon découvrit sa vocation de critique littéraire par la lecture des œuvres d'André Malraux à qui il consacra, en 1953, un essai dans la collection " Écrivains de toujours ". Il fut l'auteur de nombreux ouvrages tant littéraires (Un champ de solitude, 1968 ; L'Œil double, 1970) que critiques (Panorama de la nouvelle littérature française, 1950 ; L'Usage de la lecture, 1963-1969) ou esthétiques (Ingres, 1967 ; Le Travail de Jean Dubuffet, 1973). Directeur général des Arts et des Lettres au ministère de la Culture (1959-1966), Gaëtan Picon fut aussi directeur d'études à l'École pratique des hautes études. Il anima la célèbre collection " Les sentiers de la création " chez Albert Skira et collabora étroitement à plusieurs revues, du Mercure de France à L'Éphémère. Il décède à Paris en 1976.

Ses archives ont été confiées à l'Imec en 1995 et sont ouvertes à la recherche.

Le fonds est constitué des manuscrits des monographies et des nombreux articles (sous forme manuscrite, dactylographiée ou imprimée avec des corrections manuscrites) ainsi que des textes de cours et conférences, des notes et des dossiers de travail. Quelques correspondances sont à signaler, notamment celle d'Yves Bonnefoy, de Julien Gracq, de Francis Ponge, de Georges Schehadé et de Jean Starobinski. Un important dossier postérieur à la mort de Gaëtan Picon concerne l'édition de L'Œil double de Gaëtan Picon par le Centre Georges Pompidou en 1979.

Accédez au plan de classement.
Pour consulter ses archives, contactez chercheurs@imec-archives.com

Vendredi 3 et samedi 4 juin 2022 se tiendra à l'École Normale Supérieure le colloque «Gaëtan Picon et la pensée de l’art»

Philosophe, auteur d’une thèse intitulée Nietzsche, la vérité de la vie intense (1937), c’est pourtant dans la proximité d’André Malraux, rencontré peu après, que Gaëtan Picon (1915-1976) précise son adhésion à la pensée de Nietzsche et qu’il élabore, peu à peu, une esthétique de la création. Entre sa perception de l’art et celle de Malraux apparaissent cependant des divergences dont les premiers échos sont perceptibles dans une conférence de 1962, Culture et création. Et qui s’expriment peut-être plus clairement encore dans la collection « Les sentiers de la création » que Picon dirige à la demande de Skira, à partir de 1969.

Gaëtan Picon y poursuit ses dialogues au long cours avec Yves Bonnefoy, Jean Starobinski ou Jean Dubuffet, et en fait le lieu d’un premier aboutissement de sa pensée. Car à travers l’éventail de titres qu’il y fait paraître, associant textes et images d’« artistes » au sens où il l’entend, tous arts confondus –, semble conduite une enquête visant à répondre au questionnement qui était le sien : qu’est-ce que créer, qu’est-ce que peindre – qu’est-ce qu’écrire ?

C’est ce questionnement, ce cheminement, que le colloque Gaëtan Picon et la pensée de l’art se propose d’étudier.

Comité scientifique
Alain Abécassis ‡ (MESR), Myriam Bloedé (Centre Jean Pépin, CNRS-ENS Ulm),
Pierre Caye, Martine Colin-Picon (association Les amis de Gaëtan Picon),
Antoine Compagnon, Albert Dichy (Imec), Stéphane Guégan, Patrick Labarthe,
François Lallier, Françoise Nicol, Jean-Michel Rabaté et Bernard Vouilloux

Colloque organisé par l’association Les Amis de Gaëtan Picon
Avec le parrainage du ministère de la Culture ;
avec le soutien de la Fondation Khôra-Institut de France, de l’Institut collégial européen
(ICE) et de la Société des Gens de Lettres ;
en partenariat avec le Centre Jean Pépin (UMR 8230, ENS Ulm-CNRS-PSL), le Centre
d’étude de la langue et des littératures françaises (CELLF, UMR 8589, CNRS-Sorbonne
Université), l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (Imec), la Bibliothèque
littéraire Jacques Doucet, les éditions de la Fontaine vieille et la Fondation Dubuffet.