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Un bon début

Un bon début

Michel Vinaver écrit une version brève de Par-dessus bord en 1970 et une version super-brève en 1972 (une hyper-brève sera réalisée trente ans plus tard). Nous reproduisons ici, à gauche, le début du mouvement V dans le tapuscrit de la version intégrale sur lequel Michel Vinaver travaille à la version brève. À droite figure le manuscrit de cette version mise au propre sur lequel il élabore cette fois la super-brève. Dans cette mouture, les précautions oratoires du professeur Onde ont été supprimées, et son cours commence de façon abrupte avec l'histoire du loup Fenrir.

Sur une feuille, dans ce dossier, une comparaison du temps de lecture de l'intégrale et de celui de la brève, avec calcul du pourcentage de réduction opéré, indique qu'un peu moins d'un tiers du texte a été éliminé – une pièce de quatre heures a déjà plus de chances d'être programmée qu'une pièce de six heures.

Michel Vinaver envoie successivement les trois premières versions à Roger Planchon. Mais la structure n'ayant pas changé, le metteur en scène propose de réécrire lui-même la pièce en composant des suites de scènes unies autour d'un même personnage présent sur scène. Il élimine aussi les répliques non individualisées des fêtes de l'entreprise. Même si fondamentalement Vinaver désapprouve ces choix, il respecte l'engagement pris l'année précédente dans son cahier (« Chaque metteur en scène prendra le relais plus en amont que d'habitude... »).

Simon Chemama