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Lettre d'amour à cent mille voix

Lettre d'amour à cent mille voix

Jean Tardieu a presque trente ans lorsqu’il compose cette « complainte » du « temps du Front populaire » (titres finalement biffés) qui ne sera publiée qu’en 1986, dans le recueil Margeries. Telle une chambre d’écho, le poème fait résonner la voix nombreuse du peuple, des « résignés », ceux « qui ont une femme et des enfants » et « font semblant d’être heureux ». C’est aussi la voix de Jules Laforgue (« Ah ! que la Vie est quotidienne… ») que l’on entend dans cette complainte, où le sujet constate l’impuissance de l’amour à nous extraire de l’aujourd’hui. Qu’advient-il de l’amour une fois cette illusion perdue ?
La poésie se fait ironique.