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La collection de l'IMEC

Mouton blanc, revue / Jean Hytier

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Sous-titrée « organe du classicisme moderne », Le Mouton blanc imprima sept livraisons entre septembre 1922 et novembre 1924 (première série : de septembre 1922 à janvier 1923 ; deuxième série : de septembre-octobre 1923 à novembre 1924). Son titre fait référence au cabaret Le Mouton blanc (rue Saint-Denis à Paris) que fréquentaient autrefois Racine, la Fontaine, Molière et Boileau. Cette publication fut d'abord dirigée à Lyon par le critique littéraire Pierre Favre, puis à Maupré, en Saône et Loire, par Marthe Esquerré. Mais cette revue de facture classique était d'abord l'œuvre de l'écrivain et critique littéraire Jean Hytier (1899-1983) : ce jeune rédacteur en chef qui allait faire carrière au Ministère de l'Éducation nationale puis, en tant que spécialiste de la littérature française du XXe siècle et d'André Gide, dans diverses universités américaines entendait renouveler le classicisme littéraire, mis « en contact direct avec la vie moderne », tout en s'ancrant dans une certaine tradition. Il écrit dès le 1er numéro : « La matière du nouveau classicisme, c'est la vie et l'homme moderne conçus aussi bien sous l'aspect des collectivités que sous l'apparence de l'individu, individu tout différent, d'ailleurs, de celui qui constituait l'objet du classicisme ancien ». Du côté des sommaires, le texte programmatique précise que « Le Mouton blanc ne publie que de l'inédit. Chaque numéro contient : un poème ou une prose, des poèmes, la doctrine du Mouton blanc , des notes régulières par Jean Hytier, une page d'erreurs et une page de vérités, signées par nos contemporains, une étude critique sur un mouvement ou une question littéraire, une étude critique sur un auteur contemporain et l'opinion du Mouton blanc sur les livres et les revues. » Cette publication peut être apparentée à l'avant-garde littéraire, à la fois proche et distante des publications dadaïstes, mais, contrairement à ces dernières, elle se veut un projet construit et durable, faisant une bonne place à la poésie et à la critique, éloigné des modes et des provocations. L'influence majeure de Jules Romains et de son unanimisme fait d'ailleurs l'objet d'une livraison spéciale de la revue en septembre 1923. En donnant des textes inédits qui sont souvent leurs premiers textes publiés de Gabriel Audisio, Georges Chennevière, Jean Cocteau, Benjamin Crémieux, Paul Fierens, Franz Hellens, René Lalou, Octave Mannoni, René Maublanc qui lui présente Francis Ponge, Adrienne Monnier, Jules Romains, Stefan Zweig entre autres, Jean Hytier affirme la haute tenue de sa revue et l'éventail assez large de ses goûts littéraires, ce qui ne suffira pas à la faire durer. Le dernier numéro comporte une table récapitulative de toutes les contributions, montrant la volonté de clore en toute conscience cette brève, mais déterminée, aventure revuiste.


Présentation du contenu :
Le fonds contient des dossiers de fabrication (textes, correspondances, déclaration d'intention, devis, carnets de comptes, liste d'abonnés, listes de services de presse, épreuves, dossiers de presse, etc.) complétés par un petit dossier de papiers personnels appartenant à Jean Hytier (études, lettres familiales, photo, etc.).



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