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La collection de l'IMEC

Clancier, Georges-Emmanuel (1914-2018)

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Né à Limoges, Georges-Emmanuel Clancier commence à écrire dès 1930. « Issu d'une lignée de sabotiers, de feuillardiers, de métayers, d'artisans porcelainiers, écrit J.-C. Raspiengeas, G-E Clancier fut longtemps « l'enfant double » qui se partageait entre l'univers petit-bourgeois de ses parents et le monde ouvrier de ses aïeuls, très tôt sensible à l'injustice sociale. » Dès 1933, il collabore aux Cahiers du Sud , puis se rapproche en 1940 de la revue résistante Fontaine , qu'a fondée Max-Pol Fouchet à Alger et à laquelle il va transmettre clandestinement des textes. En 1943, il publie son premier recueil de poèmes, Temps des héros (Cahiers de l'école de Rochefort) ; en 1945 fonde sa propre revue littéraire, Centres , avec le romancier Robert Margerit et l'éditeur René Rougerie, chez qui il crée une collection, « Poésie et Critique », en 1949. A la Libération, Clancier est nommé à la tête de Radio-Limoges. Dix ans plus tard, installé à Paris, il occupe un poste important à la RTF, future ORTF, jusqu'en 1975. Ses collègues se nomment Tardieu, Gilson, Queneau... Il publie chez Laffont sa tétralogie romanesque consacrée à sa famille maternelle, Le Pain noir (1956), La Fabrique du roi (1957), Les Drapeaux de la ville (1959), La Dernière Saison (1961). Dans un autre registre, il signe Dernière Heure (Gallimard, 1951), L'Eternité plus un jour (Laffont, 1969), Une ombre sarrazine (Albin Michel, 1996). Distinguant le temps long de l'écriture romanesque, de l'« éclat, l'étincelle d'un instant fugitif » du poème, il ne veut choisir entre les deux registres, et publie, en poésie : Terres de mémoire (Laffont, 1965), Peut-être une demeure (Gallimard, 1972), L'Oscillante Parole (Gallimard, 1978), Le Poème hanté (Gallimard, 1983), Passagers du temps (Gallimard, 1991), Vive fut l'aventure (Gallimard, 2008). Il signe aussi des contes pour enfants, des nouvelles, des essais critiques (dont les deux tomes de Poésie française / Panorama critique chez Seghers en 1953) et encore, avec son fils, La Vie quotidienne en Limousin (Hachette, 1976). Il ne cessera de s'impliquer dans des associations d'écrivains, devenant président du Pen Club de 1976 à 1979. Infatigable, il participe à l'exposition que la bibliothèque francophone de Limoges organise pour son centième anniversaire et donne, après Ces ombres qui m'éclairent (Albin Michel 1984-1989), un ultime tome de ses mémoires, Le Temps d'apprendre à vivre (Albin Michel, 2016), qui décrit ses années 1937-1947.


Contenu de l'archive :
Le fonds comprend les manuscrits de l'œuvre poétique et critique, la correspondance passive et active, des dossiers de presse, ainsi que des documents biographiques.



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'Clancier, Georges-Emmanuel (1914-2018)'

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