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La collection de l'IMEC

Sebbar, Leïla (née en 1941)

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Romancière, essayiste, critique littéraire, Leïla Sebbar a construit son œuvre autour de deux préoccupations principales qui souvent s'entrecroisent dans un même livre : la condition de la femme et le thème de l'exil vu à travers le sort des travailleurs immigrés. Elle nait à Aflou, petite ville algérienne, d'un père algérien et d'une mère française, tous deux instituteurs. En 1961, elle quitte son pays natal et débute des études de lettres à l'université d'Aix en Provence avant de rejoindre Paris en 1963 où elle devient professeur de lettres tout en poursuivant son travail de recherche. Elle publiera sa thèse, Le mythe du bon nègre dans la littérature française coloniale au 18e siècle , sous forme d'essai dans Les Temps modernes en 1974 et dirigera, en 1976, un numéro spécial sur l'éducation des filles du 18e au 20e siècle. Celui-ci sera suivi de nombreux articles et études dans la même revue. Militante féministe, elle fonde avec plusieurs amies dont Nancy Huston le journal Histoire d'Elles (1976-1979) qui se démarque de la presse féminine traditionnelle. Par ailleurs, elle collabore à la revue Sorcières , fondée par Xavière Gauthier. En 1981, parallèlement à la parution, chez Nathan, d'une enquête intitulée Des femmes à la maison, anatomie de la vie domestique , Leïla Sebbar publie son premier roman Fatima ou les Algériennes au square qui raconte la vie des immigrées et de leurs filles dans les cités HLM de France. Suivra la trilogie Shérazade (Stock, 1982, 1985 et 1991), l'histoire d'une jeune « beurette » en quête d'identité ainsi qu'une dizaine d'autres titres et de très nombreux recueils et nouvelles depuis La Négresse à l'enfant (Syros, 1990) jusqu'à La Fille du métro avec des dessins de Sébastien Pignon (Al-Manar-Alain Gorius, 2014). Dans les années 1980-2000, Leïla Sebbar alterne la publication de textes de fiction, d'enquêtes, d'essais, d'entretiens. On retiendra notamment, avec Nancy Huston, Lettres parisiennes : autopsie de l'exil (Barrault, 1986), une correspondance entre deux femmes où il est question du déplacement, de l'intégration, de la place des femmes ou encore Le silence des rives , un roman sur l'exil et la mémoire qui obtient le prix Kateb Yacine en 1993. Durant cette période, elle collabore également à des revues littéraires dont La Quinzaine littéraire, Le magazine littéraire, Les moments littéraires, Etoiles d'encre et est également chroniqueuse à Radio-France dans Le Panorama de France-culture (1984-1999).


Présentation du contenu :
Le fonds comporte les manuscrits des œuvres, des épreuves et des textes dactylographiés, des correspondances (notamment avec Nancy Huston) et des documents de recherche autour des ouvrages. On trouve également de la presse, le courrier des lecteurs et un ensemble d'archives audiovisuelles.



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'Sebbar, Leïla (née en 1941)'

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