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La collection de l'IMEC

Vincent, Jean-Pierre (1942-2020)

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Crédit photographique : Sabine Strosser

Metteur en scène, directeur de structures prestigieuses (Théâtre national de Strasbourg, Comédie-Française, Théâtre Nanterre-Amandiers) mais aussi expérimentateur de formes, grand pédagogue et partisan d'un théâtre populaire, Jean-Pierre Vincent est une figure majeure de la scène française. Né en 1942, il rencontre Patrice Chéreau sur les bancs du lycée Louis-le-Grand dès 1958. Ses lectures de Kleist et de Brecht seront alors décisives. Il joue avec le « groupe Louis-le-Grand » puis il suit Chéreau à Sartrouville au début des années 1960. Après 1968 son travail de mise en scène prend une dimension résolument politique. En 1972, il fonde avec Jean Jourdheuil le Théâtre de l'Espérance qui puise une bonne part de ses textes dans la dramaturgie allemande (Brecht, Büchner). Il prend en 1975 la direction du Théâtre national de Strasbourg. Entre 1983 et 1986, il est nommé par Jack Lang administrateur général de la Comédie-Française, faisant entrer au répertoire l'auteur contemporain Jean Audureau ou le soviétique Nicolaï Erdman. A la même époque, il enseigne au Conservatoire national supérieur d'art dramatique. De 1990 à 2001, il assure la direction du Théâtre Nanterre-Amandiers, à la suite de Patrice Chéreau. Il y crée notamment Les Fourberies de Scapin de Molière (Festival d'Avignon, 1990), met en scène Büchner, Brecht, Gallaire ou Chartreux, et consacre également un vaste cycle autour de Musset (1991-2000). À partir de 2002, il fonde avec Bernard Chartreux sa nouvelle compagnie Studio libre. Ensemble ils créent plusieurs spectacles dans les théâtres nationaux (Bruno Bayen et Edward Bond à La Colline ; Molière et Lagarce à l'Odéon). Metteur en scène prolifique de plus de quatre-vingts créations, Jean-Pierre Vincent fut également un penseur et un acteur des politiques culturelles en France, comme en témoigne son rôle auprès du Syndicat national des directeurs d'entreprises artistiques et culturelles (Syndeac), du Festival d'Avignon, de l'ENSATT ou du Jeune Théâtre National. Une pensée politique du théâtre, où création et pédagogie sont intimement liées.


Contenu de l'archive :
Le fonds est tout à fait représentatif de l'ampleur et de la grande diversité des activités de Jean-Pierre Vincent (créations et engagements) pour lesquelles il a constitué et conservé des dossiers fournis. A chaque mise en scène, presque 80 au total, correspond un dossier réunissant des matériaux préparatoires inédits : notes de travail, croquis, textes aboutis, photographies et, le cas échéant, captations de représentations. Un ensemble de dossiers retrace le parcours de Jean-Pierre Vincent depuis ses débuts sur la scène en tant que tout jeune acteur au Lycée Louis Legrand en 1959 jusqu'à la transmission de son expérience aux élèves de conservatoires et écoles de théâtres tout au long de sa longue pratique. Ses différentes fonctions, qu'il ait été fondateur de compagnie, directeur d'établissement ou administrateur (Théâtre de l'Espérance, Théâtre national de Strasbourg, Théâtre Nanterre-Amandiers, Comédie-Française) sont documentées par des dossiers administratifs, du matériel promotionnel, des programmes, de la presse et des photographies. Le fonds comprend également des dossiers relatifs à l'engagement politique et culturel de Jean-Pierre Vincent notamment au sein du Syndicat des entreprises artistiques et culturelles. Accompagnant ce parcours, la correspondance confirme la contemporanéité d'un échange continu avec de nombreux acteurs, auteurs, artistes et collaborateurs. Enfin, ses carnets de travail tenus de 1973 à 2019 témoignent d'une force créatrice qui s'exerçait au quotidien.



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