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La collection de l'IMEC

Cercle de la Librairie (France)

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Créé le 5 mai 1847 afin de donner à l'ensemble des professionnels du livre un lieu de concertation, le Cercle de la Librairie a, dès l'origine, produit et diffusé des informations essentielles à tous les métiers du livre. Aujourd'hui, c'est sa filiale Électre qui joue ce rôle. Tour à tour arbitre lors de nombreux procès qui opposaient libraires et éditeurs, le plus souvent pour des raisons de contrefaçon, et participant activement aux divers congrès (Congrès sur la propriété littéraire et artistique de 1858 à Bruxelles, etc.) ; organisateur d'expositions nationales et internationales (Londres 1872, Vienne 1873), le Cercle prit la forme d'un "Syndicat des industries du livre" en 1886 et hébergea de 20 à 59 autres syndicats de la chaîne du livre (Syndicat patronal de la reliure, 1889, Chambre syndicale des libraires de France, 1892, Syndicat des éditeurs, 1892, Union des maîtres imprimeurs de France, 1895). Le Cercle contribua également à l'information des professionnels du livre par son service de documentation et par sa Bibliothèque technique (transférée à l'IMEC en 1989). Créée en 1884 à l'initiative de Louis Hachette pour rassembler des documents et curiosités bibliographiques, la Bibliothèque technique du Cercle de la Librairie n'a cessé de s'enrichir grâce à des dons, des échanges et de nombreux achats. Ce fonds très important (15 700 titres en 1980) est constitué de livres et de revues sur les métiers du livre et de l'édition, des origines de l'imprimerie à nos jours. Le Cercle de la Librairie s'est également occupé de la formation professionnelle à partir de 1908, proposant des cours dans ses locaux cours qui sont aujourd'hui dispensés par l'ASFORED pour les métiers de l'édition et l'ASFODEL pour la librairie, dont les Éditions du Cercle de la Librairie éditent le manuel Le Métier de libraire . Éditeur, le Cercle a acquis la Bibliographie de la France en 1856 ; il publie actuellement la bibliographie Électre, édite des annuaires et répertoires (éditeurs, libraires), des manuels pour professionnels du livre (Édition, Librairie, collection "Bibliothèque", collection "Histoire du livre") et deux revues professionnelles, Livres Hebdo et Livres de France .

La Chambre patronale des imprimeurs lithographes de Paris est accueillie dans les nouveaux locaux du Cercle de la librairie de Paris (hôtel inauguré le 4 décembre 1879) pour l'assemblée générale du 18 février 1880. Pour cette profession, le brevet d'imprimeur-lithographe était apparu en 1817 mais était soumis à la surveillance juridique de l'État (régime du brevet jusqu'en 1870 puis, simples déclarations d'activité après cette date). Sur le plan technique, ce procédé d'impression, inventée par Aloys Senefelder à partir de 1796 en Allemagne, a été définitivement mis au point dans les premières années du XIXe siècle ; la lithographie connut alors un très grand essor car elle répondait aux besoins d'un siècle en pleines transformations économiques et sociales.

La Chambre syndicale de l'estampe, du dessin et du tableau (CSEDT), anciennement Chambre syndicale des éditeurs d'estampes et des marchands d'estampes et dessins anciens et modernes puis, Chambre syndicale de l'estampe et du dessin, est un syndicat professionnel international dont le but est de défendre les intérêts des galeries et des experts spécialisés dans le domaine de l'art ancien, moderne et contemporain, fondée à Paris le 17 juillet 1919. En décembre 1921, dans les locaux du Cercle de la librairie, 117, boulevard Saint Germain, est lancé un organe officiel, la revue L'Amateur d'estampes qui sera publiée jusqu'en 1934. En 1937, en accord avec le Comité national de la gravure, la Chambre syndicale de l'estampe entend s'en tenir à une définition stricte de l'estampe originale, à savoir, qu'« une estampe a droit à l'appellation originale à condition qu'elle ait été imprimée sur des planches gravées, dessinées par l'artiste lui-même, à l'exclusion de tout procédé technique, mécanique et photomécanique » et s'efforce depuis lors de codifier les pratiques commerciales. Les galeristes se sont succédés à la présidence de la Chambre syndicale : Georges Mayer (1919-1936), Maurice Le Garrec (1936-1937), Paul Prouté (1937-1945), qui dirigeait la galerie Paul Prouté fondée en 1881, Marcel Guiot (1945-1960), galeriste dont la maison Marcel Guiot & Cie fut fondée en 19205, Pierre Hautot (1960-1969), Jean-Claude Romand (1969-1977), qui dirigeait la galerie Sagot - Le Garrec fondée en 1881, Robert Guiot (1977-2009).


Contenu de l'archive :
Le fonds comprend à la fois les archives des principaux services du Cercle de la librairie (1847-1980) ainsi que sa précieuse Bibliothèque technique (1884-1980), centre de ressources autour des différents métiers du livre. On y trouve par conséquent les archives internes à la structure : Direction administrative et du secrétariat de direction, service comptable et financier, service des publications et de la fabrication (1857-1980), service du personnel, et celles des services propres au soutien des professions du livre par les activités du Bureau de la propriété littéraire et artistique créé en 1858, du service du contentieux et des arbitrages créé en 1863, du Service des expositions - comité des expositions du livre et des arts graphiques français - devenu par la suite Office de la promotion de l'édition française (O.P.E.F.) ; du Service de la formation professionnelle créé en 1908 - centre de formation du Cercle de la librairie -, l'Agence francophone pour la numérotation internationale du livre (A.F.N.I.L.). Le Cercle, lieu de sociabilité, a laissé aussi quelques programmes des manifestations organisées par la Commission des fêtes, des documents concernant les oeuvres d'entraide tel le service des orphelins et des retraités du livre, la Société de secours mutuel des employés de l'édition. On y trouve donc quelques archives fragmentaires des syndicats : Chambre syndicale des imprimeurs lithographes, Chambre syndicale des estampes et du dessin, syndicats et fédérations de libraires, Union nationale intersyndicale des industries graphiques (UNIDIG). Elles comprennent également celles de ses services d'informations : la bibliothèque technique (1884-1980), le service des renseignements bibliographiques et des répertoires (1926-1980), et le service de la documentation (1960-1980). La bibliothèque technique est reconnue pour la richesse de son fonds ancien : plus de 3000 marques d'imprimeurs sont à l'origine de sa création ; on peut mentionner Alphonse Alkan, dit Alkan aîné (1809-1889), imprimeur et membre fondateur de la Société de l'histoire de l'art français, passionné par l'histoire typographique, qui forma une collection d'ouvrages, documents, lettres, portraits, gravures relatifs à l'imprimerie et à la librairie ; Henri Vivarez et sa collection de marques d'imprimeurs et de libraires, et sa colllection d'ex-libris ; Louis-Catherine Silvestre (1792-1867) , libraire-éditeur, et sa collection de marques typographiques données au Cercle ; à signaler la présence des papiers Paul Delalain (1840-1924), imprimeur-libraire, qui fut président du Cercle de la Librairie de 1886 à 1889 et président de la Commission de la Bibliothèque technique jusqu'en 1904. Quelques séries concernent : la période de la Seconde guerre mondiale, 13 boîtes (1939-1947) ; Syndicat national de l'édition, 12 boîtes ; Prix du livre, la loi Lang de 1981 (1981-1983).



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