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La collection de l'IMEC

Taslitzky, Boris (1911-2005)

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Boris Taslitzky est surtout connu pour ses tableaux décrivant la vie ouvrière, la résistance et pour ses dessins témoignant de l'expérience concentrationnaire de Buchenwald, réalisés sur des fragments de papier récupérés ou volés dans le camp. Cependant son œuvre est beaucoup plus large et comprend aussi de très nombreux portraits, des paysages, des natures mortes, des scènes de genres , des bétons ou des ciments gravés et des tapisseries. Boris Taslitzky est né à Paris de parents ayant quitté la Russie après l'échec de la Révolution de 1905. Son père, ingénieur, engagé volontaire dans l'armée française, est tué en 1915 durant la première guerre mondiale. Il dessine et peint dès l'âge de 15 ans, fréquente les académies de Montparnasse, puis s'inscrit à l'École des beaux-arts en 1928. Membre de l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires en 1933, il rejoint les rangs du Parti communiste deux ans plus tard. En 1936, il dessine pendant les grèves dans différents lieux (Usines Renault, Samaritaine etc..) et lors de la présentation de Quatorze Juillet, pièce de Romain Rolland, il participe à l'exposition qui réunit notamment Picasso, Léger, Matisse, Braque, Lurçat, Laurens et Pignon dans le hall du Théâtre de l'Alhambra. En 1937, Boris Taslitzky réalise des dessins d'illustration pour Ce Soir, quotidien placé sous la direction de Louis Aragon et de Jean-Richard Bloch. Il est en 1938 secrétaire général de l'Association des peintres et sculpteurs de la Maison de la culture de Paris. Dès 1940 il entre dans la résistance. Capturé par les Allemands en juin 1940, Boris Taslitzky s'évade au mois d'août et rejoint le Front National de Lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France. Arrêté de nouveau en novembre 1941, il est condamné à deux ans de prison pour propagande communiste et est interné à la prison de Riom puis au camp de Saint-Sulpice-La Pointe en France. En juillet 1944, il est remis aux autorités allemandes et aussitôt déporté à Buchenwald. Une centaine des quelques deux cents dessins rapportés du camp seront publiés en recueil en 1946 par Louis Aragon. Sa mère, arrêtée lors de la grande rafle du Vel'd'Hiv le 16 juillet 1942 est assassinée à Auschwitz. En 1946, il reçoit le Prix Blumenthal de la peinture et devient secrétaire général de l'Union des arts plastiques. En 1952 il effectue un reportage en Algérie avec Mireille Miailhe, il rapporte plus d'une centaine de dessins. Les deux artistes exposent leurs dessins l'année suivante dans une galerie parisienne. De 1971 à 1980, Boris Taslitzky enseigne le dessin à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. Peu porté vers les mondanités d'un milieu artistique dominé par l'abstraction, Boris Taslitzky demeure fidèle à ses engagements militants et à la peinture figurative. Comme André Fougeron, autre défenseur de la peinture figurative dont l'IMEC conserve les archives, Boris Taslitzky est représenté dans plusieurs collections privées et publiques dont celles du Musée National d'Art Moderne à Paris (MNAM), du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (MAMVP) et de la Tate Modern à Londres.


Contenu de l'archive :
Les archives de Boris Taslitzky rassemblent de la correspondance, des photographies de tableaux, des dossiers de presse, les catalogues de ses expositions, de petits imprimés : cartons d'invitation, dépliants, un dossier biographique et plusieurs carnets de dessins souvent croqués durant les réunions de cellule du Parti Communiste.



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'Taslitzky, Boris (1911-2005)'

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