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La collection de l'IMEC

Savitzky, Ludmila (1881-1957)

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Née en Russie à Ekaterinbourg, Ludmila Savitzky arrive à Paris en 1902. D'abord poète et comédienne sous le nom de Lucie Alfé, elle lit et commente des écrivains anciens ou contemporains et anime le "phalanstère intellectuel" de la Chartreuse de Neuville, où elle rencontre Mireille Havet. Elle publie des "romans pour enfants" ( Les Quatre princesses et le cœur fermé en 1914 et La Clairière aux enfants en 1920) tout en essayant de vivre de ses traductions et critiques pour des revues littéraires comme Le Mercure de France , Les Écrits nouveaux , Le Monde nouveau , La Revue européenne , La Revue juive de Genève , Fontaine , Les Temps modernes et La revue Menorah publie, de 1923 à 1931, ses critiques des œuvres de Richard Aldington, Ezra Pound, Charles Vildrac, Jean-Richard Bloch ou Julien Benda. Ludmila Savitzky traduit également des auteurs russes et anglais, notamment James Joyce - dont elle est la première traductrice en français, pour Dedalus, en 1924 - mais aussi Henry James, Christopher Isherwood ou Virginia Woolf. En 1937, elle est engagée comme documentaliste à Ce soir , quotidien communiste dirigé par Louis Aragon et Jean-Richard Bloch. Après-guerre, proche de Max-Pol Fouchet, elle travaille pour les éditions Fontaine. Elle est la mère de Marianne Rodker - qui, avec John Rodker, dirige à Londres The Imago Publishing Company -, et de l'écrivain Nicole Védrès.


Contenu de l'archive :
Outre son Journal , les archives de Ludmila Savitzky contiennent des mémoires sur sa jeunesse russe, d'importants dossiers de travail sur les auteurs qu'elle a traduits ou commentés, des dossiers de réception critique de ses œuvres, de la documentation bibliographique, un choix de photographies de famille et d'amis (hommes de lettres) et une masse importante de lettres reçues - en particulier de Max-Pol Fouchet, James Joyce, Ezra Pound, Julien Benda, Jean-Richard Bloch, André Spire, Rachilde, Alfred Vallette et de toute l'intelligentsia de son temps. Toutes les pièces ayant servi à son divorce d'avec son deuxième mari, Jules Rais, constituent un dossier sociologique représentatif de l'histoire des mœurs et des femmes sous la Troisième République. Les archives personnelles de John Rodker contenues dans le fonds Ludmila Savitzky sont essentielles pour comprendre la genèse de l'œuvre de Rodker et sa relation à sa principale traductrice en français. Les échanges entre Marcel Bloch et Ludmila sont restés à Lestiou, dans les archives familiales ainsi que les lettres de la famille proche : André, Gertie, etc. Il n'y a à l'IMEC qu'une seule carte postale signée du couple "Marcel-Suzanne".



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'Savitzky, Ludmila (1881-1957)'

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