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La collection de l'IMEC

Amrouche, Taos (1913-1976)

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Fille de Fadhma Aït Mansour, auteure de Histoire de ma vie (autobiographie posthume, publiée en 1968), et sœur du poète-écrivain Jean Amrouche, Marie-Louise Taos dite Taos Amrouche est née à Tunis en 1913, mais sa famille était originaire du village d'Ighil-Ali, en Petite Kabylie. Taos Amrouche sera donc formée à la double culture berbère et française. Elle est la première romancière algérienne de langue française avec son roman Jacinthe noire , publié en 1947, mais aussi la célèbre interprète des chants traditionnels berbères transmis par sa mère. Taos Amrouche entreprend la collecte de ces chants dès 1936. Elle monte son premier répertoire et se rend, en 1939, au Congrès de la Musique Marocaine à Fès où elle présente pour la première fois au public quelques chants rituels berbères du Djurdjura. Repérée à cette occasion, elle obtient une bourse d'études pour la Casa Velazquez, à Madrid, où elle s'intéresse, pendant deux ans, aux anciens chants espagnols qu'elle interprètera par la suite. C'est au cours de ce séjour en Espagne qu'elle rencontre le peintre André Bourdil, qui devient son mari. Le couple s'installe définitivement à Paris en 1945. Rapidement, Taos Amrouche est reconnue comme la spécialiste des chants berbères. Elle enregistre plusieurs disques, notamment Chants berbères de Kabylie qui lui vaut le grand prix de l'Académie du disque en 1967. À partir de 1949, elle réalise des émissions radiophoniques telles que "Chants sauvés de l'oubli", "Souvenons-nous du pays", ainsi que "L'Étoile de Chance". Son œuvre littéraire, largement inspirée de la culture orale dont elle est imprégnée et de sa propre vie, explore le déracinement, l'exil, la solitude et exprime le besoin d'émancipation des femmes. Taos Amrouche meurt à Saint-Michel-l'Observatoire, près de Paris, en 1976. Son dernier roman, Solitude ma mère , resté inédit jusqu'en 1995, est publié par Joëlle Losfeld, éditrice de la majeure partie de l'œuvre.


Contenu de l'archive :
Les manuscrits conservés concernent à la fois ses romans, les émissions radiophoniques qu'elle a animées à l'ORTF et des articles pour la presse. Plusieurs cahiers de notes manuscrites révèlent le travail de préparation pour ses romans ou ses émissions radiophoniques. Des enregistrements, bandes magnétiques ou disques vinyles 33 tours, permettent d'avoir accès à quelques émissions radiophoniques, à des entretiens, notamment avec sa mère Fadhma Aït Mansour, mais aussi à ses chants ou à des conférences. Une correspondance abondante vient enrichir ce fonds (nombreuses lettres à sa famille, à son mari André Bourdil, à son frère Jean Amrouche, mais surtout à sa mère Fadhma Aït Mansour). À noter d'autres échanges épistolaires remarquables avec Jacqueline Arnaud, Jean Giono, ou encore avec Mohammed Dib, René Étiemble, Gabriel Audisio, Léopold Sédar Senghor et Kateb Yacine. Des travaux importants concernant l'œuvre de Taos Amrouche, notamment ceux de Jacqueline Arnaud et de Denise Brahimi, un dossier de presse très fourni sur la réception de son oeuvre ainsi que des photographies viennent se joindre à cet ensemble. Plusieurs dossiers d'hommages posthumes, dont ceux concernant les deux hommages rendus en 1994 et 1995 à Taos Amrouche par l'Institut du Monde arabe, ont été déposés avec le fonds.



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'Amrouche, Taos (1913-1976)'

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