Collobert, Danielle (1940-1978)

Quittant à 18 ans la Bretagne, où elle avait passé son enfance, pour se rendre à Paris, Danielle Collobert travailla dans une galerie de peinture et publia à compte d'auteur ses premiers poèmes dans un recueil intitulé Chant des guerres (1961). Militant pour l'indépendance de l'Algérie, elle s'engagea un temps dans un réseau de soutien du FLN puis revint à l'écriture, terminant la composition de Meurtre qui fut édité par Gallimard en 1964 après avoir été ardemment soutenu par Raymond Queneau. Tout en parcourant de nombreux pays (Tchécoslovaquie, Indonésie, Grèce, États-Unis, Mexique, etc.), Danielle Collobert se lia avec le groupe de Jean-Pierre Faye autour de la revue Change et publia Dire I et II (1972). Suivirent une pièce radiophonique l'année suivante, Polyphonie , diffusée sur France Culture, puis Il donc (1976) et Survie (1978). Danielle Collobert se donna la mort dans une chambre d'hôtel, rue Dauphine à Paris, le 24 juillet 1978. Établies par Françoise Morvan, ses œuvres complètes, riches de nombreux inédits, ont été publiées en 2005.

Contenu de l'archive :
Le fonds comprend les manuscrits et tapuscrits des oeuvres Dire I-II, Il donc, Meurtre et Journal , le texte d'un scénario, des pièces radiophoniques Recherche , Polyphonie et d'une adaptation inédite de La Métamorphose de Kafka , ainsi que quelques poèmes et traductions. Une petite correspondance (à noter l'échange avec Jean-Pierre Faye), un contrat avec Robert Laffont, quelques coupures de presse, photos et carnets personnels complètent le fonds. Les archives les plus anciennes datent de la fin des années 1950.

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